16 heures de bus…c’est quand même long même si le confort est indéniable en fauteuil couchette (salon cama)
Après le calme et la douceur de mon île, l’agitation, le bruit incontournables de cette mégalopole de 6 millions d’habitants, c’est rude !
Je vais beaucoup marcher, encore.
Mon hôtel est au Centre-Ville, bien placé pour visiter les endroits que j’ai retenus, et je dois traverser un parc tout en longueur, bien agréable car il fait chaud. Je peux admirer un certain nombre d’édifices imposants avec leurs colonnes corinthiennes (palais de justice, palais du gouverneur…), aller sur la Plaza de Armas et visiter le Musée des Arts pré-colombiens (magnifique recueil de collections qui témoignent de ces populations dont la trace remonte à plus de 12000 ans.
Plus vivant, j’ai décidé, à un jour d’intervalle d’aller dans les deux marchés importants de la ville, le premier réservé aux fruits et légumes (il y a des variétés que je n’ai jamais vues et les étals sont attirants. Pendant le trajet en bus, j’avais pu constater, sur des centaines de km, les terres cultivées de vignes, d’arbres fruitiers.
Ce marché est très vivant, comme tous les marchés et l’intérieur est réservé aux petits restaurants qui proposent des repas assez simples, à des prix très appréciables. J’ai donc mangé avec une clientèle populaire, sans touristes. J’avais remarqué la réticence à mon hôtel quand j’avais parlé de mon intention d’aller à cet endroit, qui en fait se situe dans un quartier peu recommandable. Quand j’avais dû demander mon chemin, à proximité, j’avais même eu des recommandations pour éviter telle ou telle rue, je devais me limiter à une entrée du marché particulière. Bon, je n’ai pas été inquiétée et j’ai apprécié d’être dans ce cadre.
Complètement différent de l’autre marché où je suis allée le lendemain. Marché de poissons et crustacés, très impressionnant dans une halle, très belle, qui rappelle un peu les constructions Eiffel…et où la clientèle des restaurants, toujours au centre du bâtiment, n’était plus du tout la même ! Très branchée, mais l’ ambiance était sympa. J’avais opté de manger sur l’une des galeries qui surplombaient le centre du marché, je ne perdais rien, ainsi, de l’animation de l’endroit. J’ai bien apprécié la nourriture et le service.
Pourtant, mon enthousiasme avait été perturbé dès mon entrée dans ce Marché. Une femme gisait à terre, secouée par des convulsions et tous les gens faisaient un détour pour l’éviter. Instinctivement, je m’étais avancée pour lui apporter de l’aide mais on m’en empêcha, il ne fallait surtout pas y toucher, c’était une malade. A ma question de savoir si la police ou une ambulance avaient été appelées, on me répondit que oui. J’attendis jusqu’à ce que la police arrive et j’entrai dans le marché.
Quand j’étais allée sur la place d’armes, et que je vérifiais auprès de passants si j’étais bien dans la bonne direction, je fus également mise en garde par les risques d’agression de pickpockets. J’ai toujours été vigilante mais quand je vis qu’il y avait sur cette place des policiers à cheval, je suis toujours restée, pas très loin d’eux, lorsque je prenais des photos, et je ne m’en éloignais guère !
Bon, je suis repartie de Santiago sans problèmes, pour l’étape suivante : Valparaiso…