Argentine – El calafate

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El Calafate, c’est le nom d’un petit arbuste qui produit des fruits très petits, violet sombre, qui ressemblent beaucoup à nos prunelles que l’on récolte ici pour en faire des liqueurs essentiellement (tout comme chez nous l’alcool de prunelles).

Cette région, au climat très rude, était autrefois réservée à l’élevage de moutons (colons du début du 20ème siècle dont nous avons visité la plus ancienne estancia : l’estancia cristina). Il fallait vraiment beaucoup de courage pour s’installer dans cette région battue par les vents, pluvieuse et dont les températures même en été sont inférieures à 10°.

Hier, le froid était à la limite du supportable, même bien équipée !

La région des glaciers se trouve au Sud Est de la province de Santa Cruz et c’est un parc National protégé, qui fait partie du patrimoine de l’humanité.

A part le Perito Moreno, tous les autres glaciers fondent inexorablement : En 20 ans un lac peut se former aux abords d’un glacier.

En route vers le glacier Perito Moreno-1 En route vers le glacier Perito Moreno-2

Le Perito Moreno, c’est une merveille que l’on aperçoit de très loin et auprès duquel on peut accéder très près grâce à un agencement impressionnant de passerelles. La couleur bleue dans chaque crevasse est extraordinaire et plus étonnant encore les craquements, comme des explosions, que l’on entend avec une fréquence étonnante lorsque des ruptures se produisent, et c’est quasiment permanent.

le glacier vu au loin-1 Le glacier vu de loin le glacier vu au loin-2

Je suis restée très longtemps à admirer ce site, très fréquenté certes, mais le parcours des passerelles est si long que l’on ne se bouscule pas.

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Le lendemain, c’était une navigation de presque deux heures, plus au Nord sur le « lago argentina » aux eaux turquoises. Succession de magnifiques paysages, avant d’atteindre un glacier. Mais le vent était si fort que l’on se serait cru en mer, plutôt que sur un lac. Je n’ai pas résisté cependant à monter sur le pont arrière pour admirer le décor, au risque d’être emportée par-dessus bord par une rafale !!! je rigole, j’ai fait très attention…

sur le lago Argentino sur le lago Argentino - houle et vagues sur le lago Argentino-3

Au fur et à mesure que l’on approchait du glacier qui bientôt allait nous barrer la route, les premiers petits icebergs bleutés flottants nous ravissaient.

premier iceberg croisé iceberg-2 iceberg-3

Quand nous fûmes au plus près du glacier, le bateau slalomait autour des morceaux de glace détachés, aux formes et tailles très différentes. C’était très beau mais on ne pouvait s’empêcher de penser à toute cette fonte inexorable qui posera de gros problèmes à brève échéance sur l’environnement.

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Après cette mise en présence de la réalité des glaciers nous avons fait demi-tour pour accéder bientôt à un autre paysage : étendue très accidentée, occupée autrefois pas les éleveurs de moutons. Parcours en 4×4 très chaotique ! mais qui nous a permis d’aller admirer encore un immense lac turquoise entouré de montagnes et de mieux cerner la topologie de cette région.

Autres lacs atteints en 4x4-2 Autres lacs atteints en 4x4-3

montagne enneigée ou meringue

A 15 heures, nous avons enfin pu déjeûner ! partis depuis 7h, et avec le froid et le vent, on était tous affamés ! Très bon repas dans la nouvelle « estancia ». Une fois encore, je suis invitée à me joindre à une famille, libanaise cette fois : la mère, argentine de nationalité mais tenant un commerce de vêtements à Londres depuis de longues années. Son fils et sa fille, adultes l’accompagnaient dans ce voyage. Nous avons vraiment abordé de nombreux sujets de conversation dans une ambiance très chaleureuse.

Il nous restait à faire ensuite les deux heures de bateau puis le bus pour rentrer fourbus mais ravis de cette expédition.

Demain, je ferai, en bus, environ 300 km pour changer de pays, le Chili tout proche m’attend pour d’autres paysages, du côté du Pacifique.