Chili – 1ère étape : Puerto Natales

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Je prends un Bus depuis El Calafate pour embarquer ensuite sur un Ferry qui me conduira 4 jours après à Puerto Montt.

Chaque gare routière a sa spécificité et je dois m’adapter à la dernière en Argentine. Pas question de perdre du temps : il faut trouver le bon quai pour prendre le bon Bus, car quelquefois, il y en a deux à 5 mn d’intervalle suivant les réservations !

Nous roulons depuis 5 heures environ, trajet assez monotone puisque je retrouve le paysage de steppe de la Patagonie, sans trace de vie pendant de longues distances sauf à voir au bout d’un certain temps les incontournables troupeaux de moutons et quelques bovins.

Premier arrêt : la frontière de l’Argentine – Nous descendons du bus pour passer au contrôle douanier. Cela traîne en longueur, surtout lorsque cela coince pour un touriste, nul ne sait pourquoi, mais rien à voir avec ce qui nous attend quelques km plus loin : le poste de frontière côté chilien !

lupins à la frontière

Là, il faut, non seulement passer aux guichets de contrôle mais tous les bagages doivent être sortis des soutes pour être contrôlés. Je n’en vois pas la fin et commence à me stresser car nous n’arriverons jamais à l’heure prévue et mon temps se réduit pour aller m’enregistrer au comptoir maritime Navimag (horaires imposés avant 18h30 pour le voyage en Ferry qui n’est programmé qu’une fois par semaine !!!). De plus je stresse à l’idée du contrôle de ma valise qui contient un nombre impressionnant de médicaments – quantité pour 3 mois de mes traitements habituels mais aussi de prévoyance. Mais tout se passe bien, le brave labrador qui repère la drogue ne s’est pas intéressé à ma cargaison… Par contre, dans mon sac à dos, j’ai deux fruits : strictement interdit, aucun fruit ne peut pénétrer sur le sol chilien ! Je négocie de manger ma banane sur-le-champ, je leur laisse la peau…

Mais ne puis sauver ma pomme (pas lavée et sans couteau, mission impossible).

Finalement, le retard ne dépasse pas une heure, je pourrai aller m’enregistrer à temps, une fois arrivée à Puerto Natales. Il me reste deux heures avant l’embarquement, j’en profite pour visiter un peu ce port charmant et je prends le temps de dîner dans un restau sympa d’une soupe aux calamars.

Nous embarquons à 20h45.

Je m’endors sans problème sur le bateau qui ne démarrera qu’à 6h le matin.

Puerto Natales-Puerto Montt en Ferry-03-Puerto Natales vu du ferry

Puerto Natales vu du ferry

Et commence la navigation.

début-de-la-croisière

début-de-la-croisière

 

Les paysages sont magnifiques et la route du bateau se rétrécit au fur et à mesure. Le ferry louvoie entre des îlots aux collines boisées. Depuis le pont, la vue est superbe mais il fait un vent terrible. Je comprends les recommandations de Navimag d’être équipés contre le froid. Heureusement au fur et à mesure que l’on se rapprochera de Puerto Montt, il fera de plus en plus chaud et le troisème jour, c’est carrément « bain de soleil » sur le pont.

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cormoran

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Contrairement à mon séjour en Argentine, sur le bateau il y a beaucoup de français, surtout des familles, ils viennent de la Réunion, ou de la Nouvelle Calédonie puisque ce sont les vacances d’été là-bas. L’ambiance est bonne mais le confort et la cuisine sont un peu spartiates.

Hormis quelques réunions d’information sur le trajet, l’histoire de la région, la faune spécifique à cette partie extrême Sud du Chili, notre emploi du temps se résume à l’observation de la mer. Et il y a toujours quelque chose à voir : dauphins qui évoluent en parfaite synchronisation, mais trop vifs pour prendre des photos…c’est frustrant mais beau à voir. Même remarque pour les oiseaux dont le ballet trop rapide use les nerfs quand on veut les fixer sur l’écran…Demain on pourrait apercevoir des baleines quand nous serons au large.

 

en bas de la photo : trajectoire d’un oiseau à ailes courtes qui s’en sert comme d’hélices juste au niveau de l’eau : impressionnant de vitesse

Le soir nous offre un magnifique coucher de soleil sur les reliefs des rives des fjords, un vrai régal à prendre en photo.

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Le lendemain, nous avons quitté les fjords, choix du capitaine pour un trajet plus court, ce sera plus monotone, la pleine mer avec seul espoir : apercevoir des baleines….dont nous ne verrons, d’assez loin, que les souffles (jets d’eau plus ou moins hauts) très rapides, j’en ai quand même capté quelques-uns, mais vus de loin !

le fjord sélargit vers la pleine mer

 

souffles de baleines au loin

En pleine mer, la houle risque d’engendrer le mal de mer, il est vivement conseillé de prendre un médicament approprié, ce que je ferai (car j’avais suivi les consignes de Navimag) et j’en distribue aux passagers qui me sont devenus familiers. Pour eux, je suis devenue « leur infirmière » !

Lors des repas, c’est l’occasion de faire connaissance car ce sont des tables de 6 personnes et en 3 jours, on a le temps d’échanger, c’est le côté très convivial de ce genre de transport. Je croiserai à nouveau certains de ces compagnons de navigation sur l’île de Chiloé que j’atteins le vendredi 16 après un transport par bus + petit ferry pour une traversée très courte.

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