Ayers Rock ou région Uluru/Kata Tjuta – « Couleurs du Désert »
Avant de parvenir à cette région qui se trouve à plus de 400 km d’Alice Springs, nous aurons quelques arrêts, bien sûr (dont la ferme des chameaux, une autre étape avec émeus et volières…) avant d’arriver au campement sommaire à Yulara, où nous attend un sympathique repas cuisiné par la compagne de notre guide, lequel s’appelle Brooks.
Brooks est vraiment un guide averti, passionné par son travail et d’une grande connaissance de la région. Notre groupe est restreint, tant mieux, deux américaines, une italienne, baroudeuse et prof de math (elle a pris 3 mois de congé sabbatique), un couple d’anglais, adorable et un couple de suisses allemands français, avec qui je me suis bien entendue, deux jeunes chinoises et deux jeunes japonaises, que nous avons récupérées au passage à l’aéroport d’Ayers Rock.
Avant de parvenir au campement, nous avons entrevu Kata Tjuta, le site des 36 dômes, où nous ferons une visite écourtée l’après-midi (d’une heure au lieu de 2) car il faisait vraiment trop chaud : température annoncée 43/44° C à l’ombre, sauf que….y’avait pas d’ombre !
Les randonnées que nous ferons les jours suivants commenceront toujours à 6h le matin (après 10H, cela devient très dur….).
En fait, si notre guide a quand même voulu faire cette balade, c’est qu’elle n’était pas difficile et de plus, il nous fallait être sur un site avant 19h pour assister au coucher de soleil sur le Mont Uluru, la vedette de cette excursion. Cette première approche de cette fameuse montagne sacrée des aborigènes est célébrée…. par les non-aborigènes par un rituel sacrilège : on boit le champagne en attendant le coucher du soleil…..qui a failli sombrer dans les nuages, mais ô miracle, une toute dernière bande lumineuse a enfin illuminé le Mont Uluru.
Il faut dire que nous n’étions pas les seuls à attendre, une bonne dizaine de bus, des tables apprêtées avec champagne, bien sûr. Mais Brooks n’a pas arrêté son petit minibus à leur niveau et nous avons continué un peu plus loin, un peu plus haut : enfin seuls ! et nous étions, de plus, mieux placés – quelques touristes sont venus nous rejoindre par la suite.
Nous sommes retournés au campement, satisfaits et joyeux.
Le lendemain matin, lever très tôt pour assister ….au lever du soleil toujours sur la même montagne, il ne se fera pas prier, cette fois, c’était un beau spectacle. Nous sommes allés ensuite faire une longue randonnée sur le site lui-même, c’est vraiment un endroit exceptionnel.
Nous sommes allés ensuite faire une longue randonnée sur le site lui-même, c’est vraiment un endroit exceptionnel.
Nous avons fait toute une partie avec un guide aborigène, passionnant, spécialiste des plantes médicinales, et très impliqué dans la « résistance » pour une meilleur respect de la culture aborigène. Brooks est un de ses amis et de tout cœur avec lui. Je dois dire qu’il était très convaincant et passionnant dans l’art de la transmission orale de l’histoire des membres de sa communauté. Il nous a montré les fresques, les dessins tout en racontant leur histoire et nous étions tous attentifs et contrits de la situation des aborigènes. Je dois dire que j’avais été très choquée et blessée de voir de nombreux aborigènes traîner dans les rues d’Alice Springs (j’aurai le même malaise à Darwin) population en décadence, semble-t-il. Aucune solution n’a été trouvée depuis le début de l’arrivée des « colons » européens. Les aborigènes sont très assistés semble-t-il mais l’assistanat, ça n’a jamais été une solution adéquate !
Nous quittons Uluru avec regret et retournons au campement pour déjeuner, avant de repartir sur l’autre site, extraordinaire, à quelques heures de là : le Kings Canyon. Un autre campement nous attend, beaucoup plus rudimentaire, au milieu de nulle part, l’accès par une piste terriblement chaotique nous conduit à une falaise, c’est un cul-de-sac, c’est grandiose, très fréquenté par les dingos (ces chiens sauvages que nous apercevrons à plusieurs reprises, rôdant autour du camp).
Autres éventuels hôtes (plus indésirables) : scorpions et serpents !!!! les tentes, en fait, ont un plancher surélevé pour limiter ce genre d’intrusion.
Certains ont préféré dormir à la belle étoile (des matelas pneumatiques étaient à notre disposition) mais j’avoue que je n’ai pas tenté l’expérience !
Cette nuit-là, le ciel sera particulièrement clair. C’est déroutant de voir des constellations connues inversées par rapport à notre hémisphère Nord ! Et la progression de la lune subit la même inversion…
Donc à 4H30, tout le monde debout, car il est impératif de démarrer une heure après pour être avant 6h au départ de la randonnée, la chaleur est encore prévue très élevée. Brooks nous fait un briefing important car l’endroit est dangereux et les accidents mortels ne sont pas rares.
C’est une très longue montée qui nous attend, il faut attaquer doucement.
Comme le montrent les photos, le décor est fantastique.
Presque 4 heures de randonnée, avec quelques pauses, quand même.
Retour au campement pour un dernier repas ensemble, le trajet de retour à Alice Springs sera long, plus long que prévu car nous devons faire un détour pour récupérer une touriste d’un autre groupe, mais du même tour operator, qui a déclaré forfait car elle ne supporte pas la chaleur et veut rentrer à Alice Springs !
Juste une petite soirée sympa pour reprendre des forces, je dînerai avec le couple suisse que je retrouverai le lendemain matin, et nous serons plusieurs (l’italienne également, et Judith) à prendre l’avion pour Darwin, les Suisses, eux, décolleront après nous pour aller sur Sydney. Ayers Rock, Kings Canyon nous laisseront à tous de merveilleux souvenirs.